Date de première parution : 23 septembre 2008
La recherche d’emploi est un véritable parcours du combattant pour toute personne désirant trouver sa place au soleil. Elle est encore plus problématique pour les immigrants qui, à force d’essuyer des refus de leur candidature, perdent leur propre estime et se sentent de plus en plus frustrés de leur situation. Ils se trouvent souvent confrontés à une nouvelle réalité qu’il est difficile d’appréhender s’ils ne disposent pas de tous les outils adéquats (cv, lettres de présentation etc.), d’une bonne stratégie d’approche des employeurs, mais aussi et surtout d’un tempérament de fonceur.
Cette recherche dont la difficulté peut sembler parfois insurmontable apparaît aux yeux de certains immigrants comme une sorte de labyrinthe quand on sait qu’on y est confronté à des problèmes de reconnaissance de diplômes et d’acquis, de méconnaissance des réseaux professionnels (ordres, associations etc.), de barrières linguistiques et la liste est loin d’être complète. C’est pour cette raison qu’ils doivent redoubler d’efforts et d’ardeur pour se montrer encore plus convaincants que les « Québécois pure laine » et les personnes ayant déjà fait leur formation académique au Québec.
Ils doivent certes être maître dans l’art de communiquer mais en même temps faire leur la culture sisyphéenne de la persévérance. Cette démarche s’inspire du mythe de Sisyphe dans la mythologie grecque. Puni par les dieux, Sisyphe essayait continuellement de faire remonter le rocher en haut de la montagne. Ce courage sans faille mais épuisant reflète à bien des égards celui qu’exige la recherche d’un emploi.
Entendons-nous bien ici, l’emploi est le premier facteur intégrateur et socialisateur de l’individu dans la société. C’est grâce à l’emploi que la personne se sent parfaitement intégrée à la société d’accueil. Avec la pénurie de main-d’œuvre, le départ à la retraite des baby-boomers, les chercheurs d’emploi ont encore de beaux jours devant eux. Selon les dernières perspectives d’Emploi-Québec pour 2007-2011, prés de 700 000 postes seront à pourvoir d’ici 2011. Donc pour avoir tous les atouts de leur côté, les immigrants ont absolument besoin de comprendre davantage les spécificités de la société québécoise (son histoire, ses valeurs fondamentales etc.) afin de bien aborder leurs interlocuteurs qui se trouvent être les employeurs.
Éviter un mauvais entourage
J’ai souvent l’habitude de dire dans le cadre de mes présentations sur la recherche d’emploi que les gens négatifs il faut les écouter mais ne pas les entendre. Celui qui a un mauvais parcours socioprofessionnel ou un pénible vécu au Québec livrera un discours qui risque d’affecter le chercheur d’emploi qui n’a pas besoin d’entendre quelqu’un qui ne lui remonte pas le moral à bloc. Démarquez-vous de ces gens qui vous sucent l’énergie. La motivation et le profil sont différents d’un candidat à un autre. Et parfois c’est même une question d’être au bon endroit et au bon moment.
Puisque la recherche d’emploi est un travail à temps plein, le chercheur d’emploi a besoin de savoir comment Moustapha, Margarita, Mamadou, Xiao ont fait pour réussir à se trouver un emploi, dans leur domaine, au Québec. Quelles sont les difficultés auxquelles ils ont été confrontés et comment ils ont pu utiliser les outils et ressources disponibles pour faire partie du monde du travail?
C’est en ce sens que le mentorat est un outil extrêmement important. (Nous y reviendrons dans un prochain article).
Dans le processus d’immigration il y a la rencontre de deux intérêts : Les immigrants ont été choisis par le Québec mais ont également choisi le Québec.
Dans un contexte de mondialisation accrue et de politique d’immigration de plus en plus concurrentielle, le Québec a besoin de toutes ses forces vives pour relever le défi de la croissance économique. À vous d’en faire partie !
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